Gérer une exploitation à l’heure du changement climatique
Comment les agriculteurs appréhendent l’évolution du climat dans la gestion de leur exploitation ? C’était le thème d’une table ronde organisée par Terre-net lors du dernier salon Innov-Agri Outarville 2025.
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« L’évolution du climat s’accélère », énonce d’emblée Stéphane Nedeljkovich, météorologue chez MeteoNews lors d’une table ronde organisée par Terre-net le jeudi 4 septembre 2025 à Innov-Agri Outarville.
« En 1930, la température moyenne nationale en France s’élevait à 11,6°C. Elle est aujourd’hui de 13°C. En 2050, on devrait gagner encore 1,3°C, soit en 25 ans ce qu’on a gagné en un siècle ! », poursuit-il. Les températures mais aussi les précipitations augmentent puisqu’1 degré de plus dans l’atmosphère, c’est 7 % d’humidité en plus. Les phénomènes météorologiques sont plus intenses et violents, on constate ainsi des étés plus secs et des hivers aussi plus pluvieux. « Et les agriculteurs sont en première ligne de ces évolutions ! », rappelle le météorologue.
« Au Crédit Mutuel, on intègre le réchauffement climatique à la fois sur le volet financier et assurantiel », assure Arnaud Viandier, responsable du marché agriculture au Crédit Mutuel Centre. « Cela permet de couvrir les risques, de pondérer les impacts du réchauffement climatique et d’encaisser les coups durs. Mais demain, on ne pourra pas traiter les aléas qu’avec le volet financier et assurantiel, il faut penser dès maintenant aux leviers agronomiques. »
Quelles seront les cultures adaptées à mes sols dans les prochaines années ? Comment vais-je produire ? Quelles actions pour améliorer le stockage de carbone ? Autant de questions qu’un futur installé doit avoir en tête avant de se lancer. « Ils sont de plus en plus sensibilisés à ces sujets-là. Et pour eux, le risque climatique est intégré comme un coût de production classique. »
Pour les agriculteurs en place, « il faut aussi adapter dès maintenant sa structure aux conditions climatiques de demain », complète Arnaud Viandier. Le Crédit Mutuel incite les producteurs à faire évoluer leurs pratiques grâce à un prêt transition agricole. Il permet de financer les besoins d’investissement nécessaires à ces changements, dans des projets d’agroforesterie, de gestion de l’eau ou encore d’actions en faveur de la biodiversité.
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